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Radio Antigone

[On aime…] Les Mouvant.es, clap d’au-revoir de la Garçonnière

La Garçonnière est un atelier de création et un lieu d’exposition composé de neuf jeunes artistes. Lilas Quétard, Marianne Deshayes, Marie Libéros, Justine Ghinter, Anne-Lise Voisin, Marie Dubois, Léa Martin-Habif, Grecia Sayeg et Denis Berger sont tout.e.s les neuf lauréat.e.s du DNSEP – diplôme national supérieur d’expression plastique – à l’école supérieure des beaux-arts de Tours depuis juin 2017 et juin 2018. Elles.il ont décidé de se retrouver à la sortie de leurs études afin de monter et de construire un espace de création commun.
L’émulation au sein d’un open space et le partage de points de vue riches est important dans la création de projets artistiques et c’est pour quoi elles.il ont choisi de se réunir et de prolonger l’énergie les ayant suivi pendant leurs cinq années d’étude ensemble.
Elles.il ont eu accès à un espace au sein des AGF – Ateliers Grands Formats – de l’ESAD Tours depuis janvier 2018 et après quelques mois à retaper ce qui était anciennement un garage, elles.il sont désormais installé.e.s et ont fait vivre ce lieu à travers plusieurs évènements d’accueil et d’ouverture au public. Ont déjà eu lieu deux après midi mélant DJ set et expositions; les Record dating en collaboration avec le collectif de DJ Interphone 21, ainsi que l’ exposition collective Insolation autour de laquelle gravitaient également des DJ sets.

Au programme !
– Samedi :
14h – 1h Exposition Les mouvant.es
16h – 17h Atelier tatouage par Marianne Deshayes
16h – 22h DJ sets avec Interphone 21
à partir de 19h Barbecue
19h – 20h Usti
22h Spectacle burlesque de Kami Hijra
22h – 1h DJ set Damussel

– Dimanche
14h – 20h Exposition Les mouvant.es
16h – 17h Atelier tatouage par Marianne Deshayes

Tous les détails sur l’évènement Facebook !

Ca y est c’est la fin, the last one, la der des ders de La Garçonnière. Après deux ans pour les uns, un an pour les autres dans cet atelier collectif, c’est le grand départ, le saut à l’élastique vers de nouveaux horizons. Alors pour ce dernier évènement, on voit les choses en grand, on entonnera peut être «ce n’est qu’un au revoir» car vous nous reverrez sans tarder à l’aube de nouvelles aventures.
Parlons peu, parlons bien. Les mouvant.es sera l’évènement le plus ambitieux de La Garçonnière, avec une grande exposition, plus de guests, plus de multidisciplinarité. Nous aurons l’honneur pour notre grand départ d’acceuillir DJ’s, danseurs tziganes, musiciens, tatoueurs éphémères, et danseurs burlesques, ainsi que d’autres surprises. Cendrillon ne devra pas rendre les armes à 20h, comme précédemment, mais à 1h du matin le samedi soir, sous le signe de la fête, de l’amitié et du partage. Tous ces invités de choix qui nous feront le plaisir de cloturer avec nous ces deux belles années au sein de La Garçonnière, viendront graviter autours de l’exposition collective de tous les artistes de l’atelier. Vous serons présentées de nombreuses pièces produites au cours de ces années de travail au sein de l’atelier, qui englobent de nombreuses pratiques et de nombreux supports, aussi hétéroclites que les artistes elleux mêmes. Avec Les mouvant.es, qui promeut la jeune création tourangelle, nous souhaitons montrer le rendu de ce travail d’atelier et de partage qui nous a tenu en haleine à notre sortie de l’école des Beaux-arts de Tours mais nous souhaitons aussi créer un lieu d’émulsion avec d’autres disciplines, trop rarement mélangées avec un lieu d’exposition, idée que nous avons défendu à chaque évènement créé à La Garçonnière.
C’est en mouvement que La Garçonnière tirera sa révérence, car ceci n’a rien d’une fin, c’est une opportunité bien heureuse qui nous a été offerte qui se fini, mais pour en retrouver bien d’autres, soyez sans crainte.

Les membres de La Garçonnière

– Les artistes exposés
Ces jeunes artistes éclairent ici leur pratique et point de vue spécifique de leur appréhension du monde de l’art par un court texte présentant leur sensibilité et leur recherche.

— Denis Berger
Né en 1990, vit et travaille à Tours.
Pratiquant essentiellement la sculpture et l’installation, je développe actuellement un travail qui traite principalement du rapport entre temps, espace et matière, mes recherches s’orientant aujourd’hui vers des questions liées à l’effondrement et à l’entropie. Le temps, l’espace et la matière sont inhérents à des mécaniques naturelles, à des cycles de formation et de destruction des corps, à l’équilibre physique des éléments qui composent l’univers, et qui de ce fait régissent notre environnement et notre condition. Mes pièces se présentent souvent sous forme de plusieurs forces qui dialoguent, entre fragments de ruine et prolifération organique, entre lumière et obscurité, entre matériau brut et matériau usiné.
Mes inspirations trouvent leurs sources dans la science-fiction (notamment d’anticipation ou postapocalyptique), essentiellement en littérature avec des auteurs comme J.G. Ballard, A. Damasio, P.K. Dick ou M. Atwood, et dans une moindre mesure au cinéma ou dans les jeux-vidéo. Mes références sont aussi plastiques avec des artistes comme Alicja Kwade, Lee Bul, Anita Molinero ou Hicham Berrada. Certaines disciplines scientifiques comme l’astronomie, la biologie ou l’archéologie font aussi partie de centres d’intérêts qui alimentent ma pratique plastique.

— Marianne Deshayes
Née en 1992, vit et travaille à Tours.
Mon travail s’articule autour des médias de masse, que j’utilise comme médiums ou comme bases de recherche pour mes pièces. A travers des protocoles d’accumulation et découpage/ fragmentation, je mets en exergue la masse informationnelle qui noie nos corps dans l’indifférence. Je cherche à redonner corps aux êtres désincarnés par le numérique, à rappeler la chair, cet outil emphatique qui compose nos enveloppes corporelles, qui nous confronte au monde et nous fait accéder au sensible et au sensuel.
Mes pièces sont en constant dialogue, toujours dans un entre deux : entre le désir et le dégout, le fixe et le mobile, le permanent et le précaire, le scientifique et le mystique. Certaines formes obtenues durant le processus créatif d’une pièce me serviront à en nourrir une autre, certaines gammes colorées obtenues à partir d’un panel d’images vont me servir comme bases dans mes projets.

— Marie Dubois
Née en 1994, vit et travaille à Tours.
Je mène une étude des images d’actualité que je collecte et trie en diverses catégories. À partir de celles-ci, je mets en place des dispositifs qui transforment le discours implicite des images et leur offre la possibilité de raconter d’autres histoires. J’opère sans cesse un va et vient entre l’actualité et les images qu’elle produit et me questionne sur leur résonance avec d’autres évènements médiatiques. Je combine l’actualité immédiate avec celle du passé, mais aussi avec des dispositifs scénographiques inspirés du théâtre ou des médias contemporains.

— Justine Ghinter
Née en 1994, vit et travaille à Tours.
Certaines choses surgissent à notre regard et stoppent net la course de notre corps. Elles nous interpellent au-delà de ce qui est déjà-vu ; l’inattendu spectacle.
Principalement axé sur la vidéo, sa mise en scène dans l’espace et sur la photographie, mon travail examine notre relation aux images vécues, ce que nous gardons de leur volatilité, ce que nous tentons d’en préserver.
C’est à travers une collection de scènes enregistrées au quotidien sur différents supports (caméra, téléphone portable, etc.), que naissent les dispositifs qui rendent visibles des images, dont les titres des oeuvres sont tirés. Les scènes devenant tableaux sont sélectionnées pour leurs qualités picturales : – lumières, contrastes, compositions, matières, couleurs – et les dispositifs qui tendent à modifier l’attention du regardeur viennent proposer une expérience nouvelle de ces images. On peut alors les toucher, manipuler ou visionner sous des angles divers. Il s’agit de conférer une matérialité à ces images numériques qui composent notre vie et nos souvenirs.

— Marie Libéros
Née en 1986, vit et travaille à Tours.
Nous sommes à l’ère de l’anthropocène; toute la surface de la Terre porte l’empreinte de l’activité humaine. Au fil des ans, l’homme n’a cessé de façonner l’environnement selon ses besoins. Des débuts de l’agriculture en passant par l’ère industrielle jusqu’à l’ère de la dématérialisation et de l’immédiateté, l’environnement est en constante mutation. La nature a été pour l’homme une source inépuisable d’inspiration artistique. Comment définir la nature alors qu’elle a été maintes fois représentée, peinte, récitée ?
Sous le poids de cette culture, j’interroge la nature archétypale, telle une icône, une nature directement sortie d’un imaginaire collectif, puis digérée par une grande tradition picturale, ce qui produit une nature distanciée, jamais éprouvée.
De manière générale, mes projets sont motivés par le désir de dessiner des paysages montagneux. Le motif de la montagne est devenu celui de prédilection, le point de départ d’une rêverie sans fin. Bien que j’emploie des techniques multiples, la pratique du dessin est toujours manifeste. Dé-réalisés, parfois théâtraux, parfois oniriques, mes pièces dessinent une idée de nature plutôt que la nature elle-même.

— Léa Martin
Née en 1989, vit et travaille à Tours. http://leamartin-habif.com
C’est en se servant de son propre corps comme un outil de mesure, une référence et une base de données, que Léa Martin-Habif produit des oeuvres. Chaque enveloppe corporelle est déterminée par des caractéristiques physiques et motrices qui produisent des gestes, des attitudes et dans le cas de l’artiste ; un travail plastique, des formes et des structures.
C’est une pratique pluridisciplinaire, en relation avec le corps habitant, son contexte, sa dimension, ses mouvements, son empreinte. Alliant des formes minimales et la simplicité de matériaux, elle invite le spectateur à revisiter des espaces et à interroger sa propre présence et sa perception. Léa M-H produit à l’intérieur de moments de travail performés ; des pièces pérennes, des sculptures, peintures … qui témoignent du passage d’un corps, de son dialogue avec l’espace et la matière.

— Lilas Quétard
Née en 1994, vit et travaille à Tours.
Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Tours en 2017, je développe ma démarche dans la rencontre d’espaces, autant «naturels» qu’urbains, lors de mes itinérances. Qu’il s’agisse de vidéos, d’éditions ou d’objets, toutes les pièces que je réalise sont issues d’expéditions désireuses d’associer défi, poésie et politique. Réparti en deux temps, mon travail se focalise d’abord sur l‘expérience physique du présent pour se consacrer à posteriori au témoignage du vécu. Il ne s’agit pourtant pas d’un pur constat du temps présent, mais plutôt d’une fusion sauvage entre réalité et fiction articulant deux temporalités : le temps de l’expérience et le temps du souvenir.
Cette pratique documentaire convoque l’exercice du regard et la quête de l’imaginaire vers la liberté pour tenter de s’orienter dans ce qui représente notre monde. Passionnée par les processus de transformation des ressources, je conçois mes outils d’exploration et recycle perpétuellement les matériaux de précédents projets.

— Grecia Sayeg
Née en 1992, vit et travaille à Tours.
Dans ma pratique artistique, j’explore la question de l’identité sexuelle et culturelle. J’util ise ma propre histoire mexicaine et ma propre expérience pour approfondir cette thématique. C’est la femme comme individu social sexué, son corps, sa maternité, sa sexualité que je tente d’approfondir avec en ligne de mire les questions relatives à l’injustice, la pauvreté ou encore l’impunité. Les codes sociaux de genre, le langage comme organisation du monde, sont les socles à partir desquels je cherche le détournement, l’hybridation, l’entrecroisement. La sphère du féminin est l’occasion d’en exalter l’esthétique et les vertus intellectuelles : ressentir et apprécier le féminin dans toute la pluralité des significations qui le configurent comme un élément-clé pour le développement de la société contemporaine.
Mon attention au contexte social est sans cesse contrebalancée, réinterprétée, renouvelée par et dans l’histoire intime, celle notamment d’une famille matriarcale où les femmes ont joué et jouent un rôle déterminant. Ce travail est une enquête sur l’histoire de ma famille, une confrontation entre ce qui m’est propre et ce qui m’est étranger. Au bout peut-être un hommage à ces femmes toujours singulières, fortes et faibles, courageuses et timorées.
La thématique de la « maison », et du « foyer » et plus récemment, le motif du sentiment amoureux, de l’amour et ses différentes manifestations dans la dualité de là d’où je viens et de là où je vis, sont récurrents sous diverses modalités dans mon travail, essentiellement sous forme de sculpture et d’installation.

— Anne-Lise Voisin
Née en 1994, vit et travaille à Tours. www.annelisevoisin.com
L’envie première, celle que je manifeste par la photographie ainsi que
l’écriture, est de raconter des histoires. Il y a des états universels, ceux que nous connaissons tous, que nous avons tous traversés; la solitude en est un. Je l’ai apprivoisée, observée, vécue, accueillie, discutée ces 3 derniers mois. Et j’en ai figé des instants. La solitude, bien qu’universelle, est aussi générationnelle. Celle que je vois dans la mienne s’enracine par les écrans, même si nous semblons tenter de la combattre grâce à eux. Ce n’est pas la solitude de la lecture, de la contemplation, de l’attente, de l’ennui, c’est la solitude de l’absorption, de la déconnexion. C’est la solitude à plusieurs, quand je te parle et que ton regard va à la technologie que tu tiens dans la main. C’est la solitude absurde, l’absurdité de la solitude. Ce sont des images de vie qui défilent, décousues, toutes en apparences, retouchées, filtrées, abandonnées au regard du monde, au flux de regards, aux regards hagards, et à ton propre regard face à ton reflet, des questions alourdissant tes états d’âme.


— Guests (liste non exhaustive)
– Valentin Cassanas A.k.a. Bleu 2 Travail
Valentin Cassanas ou Bleu 2 Travail, est un jeune collectionneur de disques et en partie l’instigateur du projet Interphone 21. Il achète ses premiers disques sur Paris en 2014 et rencontre peu à peu les acteurs de la scène tourangelle (digger, DJ, producteur). Rapidement il s’essaie aux platines qu’il délaissera durant son exile toulousain, lui ouvrant d’autres horizons musicaux ainsi que d’autres réseaux digging. Depuis son retour dans la région et la reprise de ses activités, il décide de fédérer le milieu digger à travers ce projet de podcast et l’exercice de la sélection qui permet aux passionnés «non DJ» de pouvoir s’exprimer et partager leurs univers musicaux.
– Damussel
Musique de jambe: excité de la house, des sons syncopés et des mélodies catchy, Damussel s’est détaché de son rocher depuis peu pour vous faire danser jusqu’à ce que les jambes vous en tombent, pour peu que vous en ayez, toujours en quête de l’équilibre entre le groove, la joie et l’efficacité !
– Utsi
Dans un univers chaleureux, le groupe revisite les chansons populaires des peuples des Balkans et vous emporte dans un tourbillon musical où les rythmes et l’énergie communicative de la musique tzigane se mêlent avec la douce mélancolie des mélodies balkaniques.
Lucie Sassier (Accordéon-voix) et Marie Menou (Voix-Percussions-Guitare)se sont rencontrées au CFMI à Tours où elles ont commencé à harmoniser leur voix sur des chants du monde. Mais c’est autour de leur passion commune des musiques d’Europe de l’Est qu’elles décident de monter un répertoire en septembre 2015. Elles se font rejoindre par Pierre Blavette (Clarinette-Voix) et Léo Cheverney (Tuba-Voix) en décembre 2018 pour enrichir les couleurs et les timbres du groupe. Ces deux derniers musiciens ont accumulés de leur côté une solide expérience des musiques d’Europe de l’est. Ainsi Ils ré-arrangent les chants qu’ils interprètent tout en conservant le caractère traditionnel de chaque morceau.
– Kami Hijra
Kami Hijra entreprend une formation de danseur à l’âge de 19 ans. Il intègre d’abord l’Ecole EPSE Danse à Montpellier, puis l’année suivante, valide l’Examen d’Aptitude Technique en danse Jazz à l’institut supérieur des arts de Toulouse. Il est ensuite amené à continuer son parcours au CNDC d’Angers où il obtient un Diplôme National Supérieur Professionnel du Danseur ainsi qu’une licence en Art du Spectacle. Ces expériences l’ont emmené et l’emmènent toujours à développer un attrait pour la sensualité ainsi que pour le geste érotique. Il est en quête de féminités et désire exploser délicatement les barrières du genre.

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